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Le réseau points nœuds ? En évolution constante

  • 25 avril 2025

Ce mercredi, toute l’équipe du réseau points nœuds était sur le pont à Ciney, où a été donné le départ de la 89e Flèche wallonne, célèbre course cycliste. Belle occasion s’il en était d’attirer l’attention sur ce maillage de voiries paisibles balisées à l’aide de panneaux munis d’une pastille numérotée et doublée d’une flèche directionnelle. La signalétique se complète d’informations sur les carrefours suivants pour constituer le réseau des points-noeuds. L’ensemble permet de préparer un parcours (au départ d’une carte papier ou interactive) en listant les numéros de points-nœuds qu’il n’y a plus qu’à suivre une fois sur le terrain. Ce réseau est donc géré par des agents de la Province de Namur – ils sont cinq, 3,5 temps plein – et, contrairement à ce que d’aucuns imaginent, cette gestion ne se limite pas à remplacer de temps en temps un panneau. Comme l’explique Grégory Robette, le maillage est évolutif : on le perfectionne, on le complète. Une carte actualisée sera prochainement disponible.


Namur Province la News (NPLN) – Est-ce qu’on peut dire qu’aujourd’hui le réseau points nœuds est terminé ?
Grégory Robette (GR) – On a en tout cas un maillage qui couvre les 38 communes de la province. On a terminé de poser le balisage sur l’ensemble du territoire en 2023. Cela dit, le réseau, on le complète, on le corrige, on le gère en permanence. De nouvelles liaisons ont depuis lors été installées en divers endroits sur plusieurs communes. Il y a des choses qui évoluent sur le terrain, de nouvelles pistes cyclables. Des retours font état de liaisons qui ne sont parfois pas très bonnes… Tout cela conduit à modifier le réseau, à l’agrandir.


NPLN – On en est où actuellement ?
GR –
 Actuellement, il y a presque 2100 kilomètres qui sont installés. Dont un tronçon récemment installé à Gembloux. La maison du tourisme avait pour projet de créer un itinéraire autour de la bière (la route du malt) et, dans ce cadre, la commune souhaitait se reposer sur les points-nœuds ce qui nécessitait d’ajouter une liaison et du balisage complémentaires. Il n’y avait aucune raison de ne pas le faire. Nous avons finalisé la nouvelle liaison il y a quelques semaines.


NPLN – Est-ce qu’il y a d’autres liaisons en projet ?
GR –
 On prévoit, courant 2026, de mettre en place de nouvelles liaisons qui relieront notre réseau à celui du Hainaut. Nous le ferons dès que les tronçons seront opérationnels de leur côté. L’installation de notre balisage évolue en fonction des discussions avec les réseaux voisins – et, en l’occurrence, ceux des quatre autres provinces, puisque notre territoire les touche toutes. On travaille aussi avec les Français : de nouvelles boucles verront le jour entre notre territoire et le département des Ardennes à l’horizon 2027-2028.
Je parlais de modifications sur le terrain : c’est le cas avec la nouvelle liaison qui va voir le jour entre Mettet et Florennes suite au prolongement du Ravel – les travaux viennent de se terminer – et qui est amenée à remplacer un autre tronçon. Elle a été intégrée à la nouvelle carte que nous venons d’éditer, même si elle ne sera fonctionnelle que tout prochainement. On a comme cela des liaisons qui se mettent à jour au fil du temps.


NPLN – Pourquoi ces remplacements ?
GR –
 Parce que certains itinéraires sont en cours d’aménagement. Parce que le chemin n’est pas toujours hyper praticable. Il y a parfois des endroits où on est en plein bois et d’autres où on emprunte une route principale qui est fort fréquentée. Demain, ce sera aménagé, il y aura un vrai revêtement. Le but, c’est de mettre les cyclos en sécurité. Ce sont des aménagements que font les communes et il arrive que les ingénieurs de mon équipe se chargent des projets de travaux (cahier de charge, suivi des travaux par entrepreneurs…). C’est le cas du tronçon qui relie Ciney à Leignon et qui a été inauguré en octobre dernier : la mission nous avait été confiée par la commune. Une fois les travaux terminés, on intègre le tronçon au réseau points nœuds.


NPLN – Comment cela se passe concrètement ? Tout se fait sur demande des communes ?
GR –
 Ce n’est pas systématique. Cela dit, nous sommes régulièrement en contact avec les communes et très attentifs à ce qui se passe sur le territoire. Parfois, on entend parler de la création d’un itinéraire cyclable et on interpelle. Ou nous gérons les projets et, forcément, nous disposons de l‘information dès le départ. On regarde alors si on peut l’insérer dans le réseau points nœuds.
Il est évident que, lorsqu’on discute d’un tronçon avec une commune, on en profite pour réexaminer le réseau dans son ensemble. Les rencontres portent aussi bien sur le balisage et le placement des nouveaux poteaux – à quel endroit, sur les luminaires ou pas ? – que sur un éventuel nouveau tracé. Il est ainsi d’ores et déjà acquis que d’autres liaisons dans la commune de Ciney seront adaptées. Dans deux ans ou à l’horizon 2030 ? Tout dépendra des améliorations qui vont se faire sur le terrain. Il y a par exemple un tronçon prévu entre Braibant et la gare de Ciney, mais actuellement, on roule encore sur une route régionale fréquentée, on attend donc l’aménagement. 


NPLN – C’est donc un travail en perpétuelle évolution…
GR –
 Tout à fait. Tous les ans, on refait le point : comment les choses ont-elles évolué, est-il temps d’apporter des modifications ou est-ce prématuré… Et donc, on planifie au fur et à mesure des discussions, des retours de terrain ou des techniciens qui changent les panneaux ou assurent la veille, etc.


NPLN – Ces remontées de terrain, elles sont nombreuses ?  
GR –
 Effectivement. Les chiffres sont assez importants. En 2024, on a eu plus de 400 signalements, des signalements qui vont un peu dans tous les sens : de la balise qui est tombée, à l’itinéraire qui laisse à désirer. On a ainsi eu, il n’y a pas très longtemps, un retour de terrain concernant l’état d’un tronçon du côté de Linciaux (Ciney). Nous sommes rendus sur les lieux et avons constaté que le chemin était effectivement très mauvais. Après discussion avec la commune, il a été décidé de modifier légèrement le tracé. Sur place, cela implique de changer trois ou quatre panneaux au niveau du carrefour. C’est aussi de cette manière que l’on fonctionne.


NPLN – Est-ce que vous suivez de près les projets touristiques ?
GR –
 Nous ne sommes pas un acteur de tourisme, mais notre action est, d’une certaine manière, articulée à la leur. Ce sont plutôt les acteurs touristiques – offices et maisons du tourisme… – se reposent sur les points-nœuds pour leurs projets. Évidemment, le réseau a été pensé initialement avec une vocation touristique. Le but n’était pas nécessairement d’aller au plus près des points d’intérêt touristique, mais de s’en rapprocher le plus pour pouvoir ajuster le dernier panneau indiquant : c’est là que vous trouvez la brasserie X ou le château Y.


NPLN – Et pouvoir intégrer aussi une mobilité douce dans ce secteur-là aussi ?
GR –
 Tout à fait. L’implantation du réseau a été effectuée sur base de tracés qui ont été identifiés en amont. Un ultime repérage sur le terrain et une dernière concertation avec les communes ont conduit à finaliser le tracé du réseau et à effectuer tout le travail préparatoire nécessaire à l’implantation des balises. Ces dernières ont été placées par une société qui a été mandatée à cet effet. Cela s’est échelonné sur les années 2021, 2022 et 2023. À présent, on assure la veille. Et cela ne signifie pas être en attente. L’utilisateur du réseau se rend compte au quotidien qu’on est toujours sur la balle. On a un système très réactif avec des volontaires ou avec les usagers. Chaque personne qui nous remonte une information, par mail ou via notre système informatisé, a un retour du suivi qui a été opéré. Au passage, nous sommes à la recherche de volontaires. Une campagne sera lancée à cet effet tout prochainement.